L’effet d’entraînement mondial de la directive européenne sur les rapports de développement durable des entreprises : Les autres régions suivront-elles ?

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L’Union européenne est à l’avant-garde des réglementations sur la durabilité des entreprises, et la directive européenne sur les rapports de développement durable des entreprises (CSRD) marque une avancée majeure vers plus de transparence et de responsabilité. Cette directive exige des entreprises qu’elles divulguent des données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), garantissant ainsi qu’elles opèrent de manière responsable et durable.

Avec la mise en œuvre de la CSRD, beaucoup s’interrogent sur la possibilité que d’autres régions, comme l’Amérique du Nord et l’Asie, adoptent des normes similaires en matière de reporting. La France, déjà connue pour sa position progressiste en matière de reporting ESG, fait partie des nations européennes en tête de ce mouvement. Mais le reste du monde suivra-t-il ?

Exigences clés de la CSRD

  • Portée élargie – Un plus grand nombre d’entreprises doivent divulguer leurs données ESG.
  • Reporting standardisé – Les entreprises doivent utiliser les normes européennes de reporting en matière de durabilité (ESRS) pour assurer la cohérence.
  • Audits par des tiers – Des audits indépendants sont requis pour vérifier les données ESG.
  • Principe de double matérialité – Les entreprises doivent déclarer à la fois l’impact des enjeux de durabilité sur leurs activités et l’impact de leurs opérations sur l’environnement et la société.

La France : Un leader en matière de reporting ESG

La France a été une pionnière en matière de durabilité des entreprises et de divulgation ESG, mettant en œuvre des réglementations plus strictes bien avant la CSRD.

Réglementations ESG existantes en France

  • Article 173 de la loi sur la transition énergétique – A introduit des obligations de divulgation climatique pour les investisseurs.
  • Loi Pacte (2019) – A encouragé les entreprises à intégrer des considérations sociales et environnementales dans leurs stratégies.
  • Obligation de reporting sur les risques climatiques – Les grandes entreprises doivent évaluer et divulguer leurs risques et opportunités liés au climat.

Avec ces cadres réglementaires déjà en place, les entreprises françaises sont bien préparées pour la CSRD et pourraient même servir de modèle à d’autres nations.

Les autres régions suivront-elles l’exemple de l’UE ?

Les États-Unis et le reporting ESG

Les États-Unis ont été plus lents à adopter des réglementations ESG standardisées, bien que la Securities and Exchange Commission (SEC) ait proposé des règles exigeant la divulgation des risques climatiques. Cependant, il existe une résistance de la part des entreprises et des groupes politiques qui craignent une surcharge réglementaire.

  • Lois californiennes sur la divulgation climatique – De nouvelles réglementations imposent aux grandes entreprises de divulguer leurs émissions et leurs risques climatiques, en alignement avec les normes européennes.
  • Pression des investisseurs – Les grandes sociétés d’investissement exigent de plus en plus de transparence ESG, incitant les entreprises à adopter des normes volontaires telles que la Global Reporting Initiative (GRI) et la Task Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD).

Bien que la réglementation fédérale reste incertaine, la pression des investisseurs et des États progressistes pourrait favoriser une adoption plus large du reporting ESG aux États-Unis.

L’approche de l’Asie en matière de reporting ESG

Les économies asiatiques se dirigent progressivement vers un reporting en matière de durabilité plus strict, avec certains pays s’alignant sur les cadres ESG mondiaux.

  • Japon – La Bourse de Tokyo exige des entreprises cotées en bourse qu’elles publient des rapports ESG, et le gouvernement soutient les initiatives de durabilité.
  • Chine – Bien que le reporting ESG ne soit pas encore obligatoire, le gouvernement encourage une plus grande transparence des entreprises, en particulier en matière d’impact environnemental.
  • Singapour – La Bourse de Singapour (SGX) impose un reporting en matière de durabilité, encourageant ainsi l’alignement sur les normes mondiales.

Autres régions envisageant des réglementations ESG

  • Royaume-Uni – Depuis le Brexit, le Royaume-Uni met en place son propre cadre de reporting en matière de durabilité, largement influencé par les normes européennes.
  • Canada – Les autorités canadiennes en valeurs mobilières (CSA) travaillent sur des exigences de divulgation ESG, bien que les progrès soient plus lents qu’en Europe.
  • Australie – Le gouvernement australien explore des politiques de divulgation des risques climatiques, influencées par les tendances ESG internationales.

Conclusion

La Directive européenne sur les rapports de développement durable des entreprises établit une nouvelle référence en matière de transparence ESG. Avec des pays comme la France déjà en tête du reporting ESG, il est probable que d’autres régions adopteront progressivement des cadres similaires.

 

Speeki Ltd.

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